COLLECTIF 57

Margot, Volontaire aux Jeux Olympiques

Jeune infirmière mosellane, Margot Groutsch a vécu les JO de Paris 2024 de l’intérieur : elle faisait partie du collectif de volontaires réuni par le Département. Ses terrains de Jeux : la Seine pour la cérémonie d’ouverture et le Stade de France pour les épreuves d’athlétisme. Plongée dans ses souvenirs.

SON ENGAGEMENT : UN SÉSAME

Originaire de Téting-sur-Nied, Margot Groutsch, a décroché son diplôme d’infirmière il y a un an, débutant sa carrière au centre hospitalier régional de Mercy. En parallèle, elle œuvre comme pompier volontaire au sein de la caserne de Montigny-lès-Metz, ce qui a plaidé pour sa candidature en vue de rejoindre le bataillon des bénévoles lors des Jeux Olympiques à Paris. « Dans ma vidéo de motivation, c’est cet engagement que j’ai mis en avant. Et j’ai été retenue… » Belle récompense ! Quelques journées de formation plus tard, la participation comme bénévole dans l’encadrement de compétitions comme le meeting international d’athlétisme Athlélor Metz Moselle ou encore les Journées du Parasport, organisées par le Département, Margot a appris en novembre 2023 qu’elle appartiendrait bien aux Volontaires des JO puis, en mars 2024, qu’elle y remplirait la fonction de porte-panier au Stade de France. L’occasion, à 21 ans, de vivre au cœur de cet événement planétaire, dans des conditions rêvées : « Nous avions trois vœux à formuler de sports où l’on souhaitait intervenir. J’avais mis l’escalade en un car je pratique cette discipline, l’athlétisme en deux du fait de mon expérience au meeting de Metz, et la gymnastique artistique car j’aime ça. »

SA MISSION : PORTE-PANIER AU STADE DE FRANCE

« Mon rôle consistait à récupérer en chambre d’appel les paniers dans lesquels les athlètes laissent leurs effets personnels, et de les rapporter ensuite dans la zone post-compétition. Nous devions respecter l’intimité et la concentration des athlètes : autrement dit, être le plus invisible possible ! »


AUX PREMIÈRES LOGES DE LA CÉRÉMONIE D’OUVERTURE

Un bonus ? « J’ai été mobilisée pour la cérémonie d’ouverture, le 26 juillet, où j’ai accompagné les délégations du Niger, du Nigéria et de la Norvège jusqu’à l’embarquement sur leur bateau. J’étais bien placée et j’ai donc eu la chance de voir défiler toutes les équipes, de la Grèce à la France. Ce jour-là, l’engouement ressenti a fait oublier la pluie et le froid. »

DANS SA MALLE À SOUVENIRS

Des objets qu’elle gardera précieusement ? « Je vais évidemment conserver mon accréditation, que je ferai encadrer, et mes tenues. J’ai un peu participé à la course aux pin’s, une véritable discipline olympique, et j’ai obtenu ceux de l’Afrique du Sud, de la France et de la Slovaquie. »

 

ET LE DÉPARTEMENT DANS TOUT ÇA ?

« C’est bien simple : sans le Département, qui a pris en charge mon aller/retour en train et mon hébergement sur place, je n’aurais certainement pas pu être volontaire aux Jeux, confie Margot, reconnaissante. J’ai logé dans un appartement à Saint-Denis, à quelques pas du métro, en colocation avec trois autres volontaires mosellans. C’était parfait ! J’ai aussi pu découvrir l’espace occupé par la Moselle au Club France. Ce jour-là, j’y ai croisé la Ministre des Sports et celle de la Santé. Un jour inoubliable : celui où le nageur Léon Marchand a remporté deux titres olympiques en moins de deux heures ! »

 

SON PODIUM DES JEUX

🥇 DUPLANTIS À LA PERCHE

Margot Groutsch a connu la joie et le privilège d’assister aux exploits majuscules du sport olympique numéro 1. Sur la première marche du podium de ses souvenirs personnels, se trouve le concours du saut à la perche, qui a vu le Suédois Armand « Mondo » Duplantis remporter son deuxième titre olympique, porter son record du monde à 6,25 mètres et devancer son dauphin de plus de 30 cm ! « Une immense performance dans une ambiance de feu, décrit-elle. Mais aussi une joie débordante, une communion incroyable, portées par le public français, comme si Duplantis était des nôtres. Des moments comme celui-là sont difficiles à exprimer : ils se vivent. »

🥈 AU CONTACT DES ATHLÈTES

« Pour eux, c’est sans doute insignifiant. Pour nous, c’est gigantesque ! » Sur la deuxième marche de son podium, donc, la proximité avec les athlètes, à un moment unique pour eux : juste avant qu’ils ne courent, lancent ou sautent. « J’avais les athlètes à quelques centimètres de moi, j’ai vu de près Noah Lyles (le sprinteur américain couronné sur 100 m), Sha’Carri Richardson (sa compatriote médaillée d’argent sur 100 m et médaillée d’or avec le relais 4 x 100 m), les Français dont la Mosellane Auriana Lazraq-Khlass… » Des visages, des figures, des images pour toujours.

 

🥉 L’ARGENT DU BONHEUR

Troisième souvenir marquant : celui de la seule médaille française en athlétisme, remportée sur 100 m haies par Cyréna Samba-Mayela au tout dernier soir de la compétition : « La victoire s’est jouée à la photo finish et quand son nom est apparu à la deuxième place, il y a eu une explosion de joie indescriptible ! Nous avons tous sauté de joie, nous nous sommes enlacés, il y avait à la fois du bonheur et du soulagement. Des émotions d’autant plus intenses que c’était la dernière soirée que l’on passait ensemble. »

Version du 13 septembre 2024

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