3 QUESTIONS À...

Sébastien Leban, photoreporter indépendant

Photoreporter indépendant multi-primé, sollicité par les plus grandes rédactions, Sébastien Leban revient régulièrement en Moselle, où il a grandi, pour « éduquer les jeunes aux médias ».

Quelle est votre relation à la photographie ?

La photographie s’est imposée à moi naturellement, j’avais des facilités pour l’image. C’est un moyen puissant de raconter une histoire, rapporter un témoignage, véhiculer des émotions. Mon métier m’amène à voyager un peu partout dans le monde. Je couvre actuellement le conflit israélo-palestinien. Je suis aussi très mobilisé sur la problématique du réchauffement climatique et son impact sur les populations.

Espérez-vous faire bouger les consciences ?

Je n’en dirais pas tant. En tant que photoreporter, j’ai un rôle de passeur. Je cherche l’information, je la mets en forme et je la transmets. Aux gens d’en faire ce qu’ils veulent. Informer est déjà fondamental. A fortiori aujourd’hui, où Internet – et surtout les réseaux sociaux – pullule d’informations comme de « fake news ». C’est d’ailleurs pour cela que j’interviens dans des collèges et lycées de Moselle. J’explique mon métier aux jeunes, comment on fabrique et on consomme l’information. Je les aide à discerner le vrai du faux.

En parlant de Moselle, vous avez rendu un bel hommage à votre territoire...

J’ai été en résidence pendant plus de six mois dans la vallée de la Fensch, où j’ai grandi, pour documenter en photo son évolution. De la fermeture des hauts fourneaux à l’ouverture vers le Luxembourg en passant par le changement de paradigme économique. Ce travail a donné lieu à une exposition à Puzzle Thionville en 2022.

 

 

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En 2023, Sébastien Leban a obtenu la mention spéciale du Prix de la photographie politique pour son cliché de Marine Le Pen, réalisé lors d’un voyage au Sénégal. 

Photo © Sébastien Leban

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Version du 19 janvier 2024

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