PORTRAIT
Régis Latouche
Trois questions à Régis Latouche, Directeur de l’Institut européen de cinéma et d’audiovisuel (Nancy), commissaire de l’exposition "Espions : 1871-1914" au Musée de la Guerre de 1870 et de l’Annexion à Gravelotte.
Trois questions à Régis Latouche, Directeur de l’Institut européen de cinéma et d’audiovisuel (Nancy), commissaire de l’exposition "Espions : 1871-1914" au Musée de la Guerre de 1870 et de l’Annexion à Gravelotte.
D’où vient votre passion pour l’espionnage dans l’Est de la France ?
J’ai grandi près de Verdun et donc dans le souvenir de la guerre de 14-18. Je me suis rapidement intéressé aux espions qui ont préparé ces événements. Durant cinq ans, j’ai compulsé les dossiers de justice et les articles de presse, interrogé les familles d’espions… J’en ai tiré un film, Mon voisin l’espion, et un livre, paru en avril : Des espions partout ! En Lorraine et en Alsace avant la Grande Guerre.
De grands espions sont rentrés dans la légende.
Mais ils ne sont pas ici le sujet essentiel...
Non, nous racontons l’histoire de celles et ceux, ouvriers, paysans ou commerçants, qui ont vécu dans l’ombre afin d’obtenir des renseignements d’importance pour les nations françaises et allemandes – photo de la construction d’un fort, plan d’un nouveau fusil… – et qui ont préparé le choc de 1914. L’espionnage se démocratise et s’intensifie avec l’apparition de nouvelles technologies comme le téléphone ou l’appareil photo.
Que peut-on découvrir dans l’exposition ?
Celle-ci resitue le contexte, présente des affaires de ces espions du quotidien, explique comment étaient passés les messages, montre la manière dont la réalité a inspiré la fiction… Notre objectif est que le public découvre un univers oublié, qu’il relise son espace.
Version du
20 June 2019
Divers