EDITO

Le 9 mai à l'occasion de la Journée de l'Europe, le Département de la Moselle a officiellement demandé une extension de ses capacités d'intervention et affirmé sa volonté d'etre reconnu comme "L'Eurodépartement" français. Cette démarche ambitieuse, je l'ai proposée à l'Assemblée au nom de l'affirmation constitutionnelle du "principe de différenciation territoriale", en discussion au Parlement. Ce "droit à la différenciation" doit nous permettre d'exercer de nouvelles compétences au regard de notre spécificité territoriale, pionnière de la coopération transfrontalière. Cette démarche s'inscrit pleinement dans le cadre du récent traité d'Aix-la-Chapelle qui, entre autres, relance le volet transfrontalier de la coopération franco-allemande. Symbole s'il en est, c'est en présence de Stephan Toscani, Président du Landtag de Sarre, premier homme politique étranger à s'être exprimé le jour même dans l'enceinte de notre institution, que j'ai eu l'honneur de présenter solennellement nos revendications.

Moselle, L'Eurodépartement, c'est la patrie de Robert Schuman, acteur historique de la coopération transfrontalière qui a tant fait pour la réconciliation des peuples, la construction européenne et le développement local.

Moselle, L'Eurodépartement, c'est une terre singulière, qui affirme sa volonté résolue de donner une nouvelle dimension à son rôle pivot dans la coopération avec ses voisins allemands, luxembourgeois et belges.

Moselle, L'Eurodépartement, c'est un projet qui incarne une vision exigeante du rôle d'un Département qui souhaite pouvoir travailler , expérimenter et construire avec ses voisins pour poursuivre sans entrave son action féconde et novatrice au service du bien-être de ses habitants et du développement durable de ses territoires.

Patrick Weiten, Président du Département de la Moselle, Ancien Député